jeudi 2 avril 2009

Hello friends ! Salut camarade,

des lecteurs (lectrices), ou futurs lecteurs (lectrices) regrettent qu'il n'y ait pas d'extraits des livres sur ce blog. Charmante idée ! je vais essayer d'y remedier.

Bienvenue à Sarkoland :

Elle cesse de boxer l’air. Ses yeux pétillent, un petit instant. Alex la trouve tellement jolie, toute en sueur, qu’il estime le moment venu de montrer un peu de sincérité :
- Vous savez, je n’ai pas voté pour…
- Cet homme, comment dire ? Qui peut ne pas l’aimer ? Il faut être fou, ou des ringards comme les idiots de l’opposition.
Elle reprend, manchette avant, manchette arrière, jambe tendue dans les gencives de l’adversaire, kung-fu dînatoire… Ah ! Ah ! Elle s’épuise toute seule, sans l’aide de quiconque. Alex reste ébahi. La musique, pauvrette et saccadée si l’on devait en juger dans un autre contexte, devient tambour de la guerre avec les mouvements d’Ambre. Génération désenchantée… C’est une chanson magnifique, qui dit les choses… Ambre répète le refrain et combat toujours plus fort. Alex se met dans l’angle, car un coup de pied tendu est si vite parti… Pour Ambre, cette chanson, voilà le sommet de l’écriture musicale et littéraire. De toute façon, elle ne connaît rien d’autre. Les vieilles lunes ne l’intéressent pas.
- On va de l’avant, souffle-t-elle les poumons en feu, on ne regarde pas en arrière. Vous êtes avec nous ou contre nous. On a l’avenir dans les yeux. Etes-vous d’accord, Alex ?
- Je suppose, mais je n’ai pas voté pour…
- Vous faites bien d’être avec nous. Au fait, c’est quoi, cette fameuse idée ?
Alex cherche ses mots, mais elle a déjà repris le combat et il comprend que l’explication tomberait à plat et même la gênerait dans ses gestes. Ce sera pour une autre fois. L’équipe autorise Ambre à pratiquer son sport chaque soir, car le Grand Patron n’est pas ennemi de l’effort physique. Lui même, s’il tient cette forme éblouissante… Dans le temps jadis, on restait des heures à table, on traitait les affaires politiques et les affaires sentimentales dans les restaurants bourgeois, tandis que gonflaient les ventres et se vidaient les cartes bleues. Aujourd’hui, l’abonnement à une salle de gymnastique vide la carte bleue autant que les meilleurs tables mais les ventres et les artères se trouvent mieux, allégés.